Nos Projets

CONSOLIDATION DE L’ENGAGEMENT DES JEUNES, FEMMES ET LEADERS D’OPINION A LA CITOYENNETÉ ET A LA SOLIDARITÉ - PHASE II (CECS II)

Octobre 2023 – Septembre 2026

Les succès du projet « Consolidation de l’Engagement des leaders d’opinion, des femmes et des jeunes à la Citoyenneté et à la Solidarité – CECS » ont conduit le CEJP Togo à initier une seconde phase pour étendre l’action à 14 autres communes tout en consolidant les acquis dans les 14 anciennes communes touchées au cours de la phase précédente.

Ainsi, le projet est mis en œuvre dans 28 communes des 7 diocèses du Togo et comporte deux volets.
Le premier volet porte sur la cohésion sociale. Il s’agit pour nous d’outiller et d’accompagner les citoyens, les groupes de citoyens et les communautés à consolider les liens du vivre ensemble entre eux puis à être des artisans de paix dans leurs milieux.
Le deuxième volet du projet concerne la participation citoyenne. Nous voulons, dans le cadre de l’accompagnement du processus de la décentralisation au Togo, renforcer l’engagement à la citoyenneté responsable dans les communes.

Objectifs du projet :
L’objectif général du projet CECS 2 est de contribuer à améliorer la cohésion sociale dans les 7 diocèses du Togo et dans 28 communes au Togo d’ici fin septembre 2026.


Spécifiquement, le projet veut :
– Faire de 1260 leaders d’opinion, femmes et jeunes, des acteurs qui travaillent pour le vivre-ensemble et la participation citoyenne dans 28 communes au Togo ;
– Renforcer le rôle des jeunes et enfants du réseau des HdM et des clubs justice et paix dans la promotion de la non-violence et des valeurs citoyennes auprès de leurs pairs dans 7 diocèses. ».

CONSOLIDATION DE L’ENGAGEMENT DES JEUNES, FEMMES ET LEADERS D’OPINION A LA CITOYENNETE ET A LA SOLIDARITE

Octobre 2020 – Septembre 2023

Le projet « Consolidation de l’engagement des jeunes, femmes et leaders à la citoyenneté et à la solidarité » s’appuie sur le principe de subsidiarité qui trouve son origine dans la Doctrine Sociale de l’Eglise (DSE). Selon la DSE, « la conséquence caractéristique de la subsidiarité est la participation (…). La participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun ». La mise en œuvre de la décentralisation implique donc une participation citoyenne éclairée des populations aux affaires publiques et un suivi des politiques publiques.
Le défi majeur dans la mise en œuvre de ce projet, est de faire émerger des mouvements citoyens responsables sur toute l’étendue du territoire qui permettent aux populations de participer efficacement à la gestion de la politique publique à tous les niveaux, en faisant un suivi régulier au niveau décentralisé, au sein des collectivités territoriales.

Au terme des 3 ans d’exécution, le présent projet vise donc à faire redécouvrir au citoyen togolais sa capacité à travailler pour le bien commun, à transcender les différences de quelque ordre que ce soit, et à œuvrer pour le bien-être et l’intérêt général. Nous espérons avoir auprès des cibles un engagement affirmé à la citoyenneté et à la cohésion sociale. De cet objectif global, ont été identifiés les objectifs spécifiques suivants :
Objectif Spécifique 1 : Les jeunes et femmes développent un sens accru de patriotisme et de civisme grâce à l’accompagnement en éducation à la citoyenneté et à la cohésion sociale.
Objectif Spécifique 2 : Les leaders d’opinion, les jeunes et femmes luttent contre les manipulations sociopolitiques de toute sorte, participent librement et de manière responsable à la vie de leur communauté.
Objectif Spécifique 3 : Les autorités publiques, les leaders communautaires, les jeunes et les femmes travaillent solidairement pour lutter contre les injustices sociales.

Pour la mise en œuvre du projet, le CEJP adoptera des méthodes participatives, des méthodes d’animation, ainsi que des formations de formateurs diocésains. Entre autres méthodologies figure la méthodologie spécifique des 3B/4D du CRS en ce qui concerne les formations sur la cohésion sociale. Il s’agit d’une méthodologie qui permet aux différents groupes cibles de collaborer dans l’intérêt mutuel et d’imaginer un avenir harmonieux bénéfique pour tous.

ENGAGEMET DES LEADERS RELIGIEUX AU SERVICE DE LA DEMOCRATIE AU TOGO

Avril 2019 – Septembre 2021

L’objectif général du projet était de contribuer à l’érection d’institutions inspirant confiance à la population et à l’intégrité des élections locales et présidentielles au Togo à travers le renforcement de l’engagement des leaders religieux. Certes le projet a permis de mobilisation plus les leaders religieux dans des actions visant l’érection d’institutions capables de garantir l’Etat de droit et le jeu démocratique au Togo. Mais, nous constatons que la problématique de la confiance des citoyens dans les Institutions de la République demeure. Les polémiques qui ont entouré l’organisation des élections locales et 2019 et l’élection présidentielle de 2020 et les contestations post élection de ces deux scrutins dénotent le manque de confiance des citoyens togolais dans les institutions. Cependant, quelques acquis peuvent être relevés du projet. Premièrement, le projet a permis de donner l’occasion aux leaders des principales religieux du Togo (Catholiques, musulmans, presbytériens, méthodistes et adeptes de la religion traditionnelle) de se pencher collectivement dans un élan de participation citoyenne sur la question de la qualité des Institutions de la République au Togo. Le projet a aussi permis de mobiliser les citoyens, à s’engager dans la gestion des affaires publiques en accomplissant leur devoir de vote, en exerçant leur droit de protéger tout en s’abstenant des actes de violence. Les objectifs du projet au cours de la période de rallonge sont fortement atteints. Le premier objectif consistait à « Capabiliser des acteurs locaux (agents pastoraux, conseillers municipaux, membres de CDQ/CVD, délégués de corporation de métiers, femmes et jeunes) à promouvoir la justice sociale, le contrôle citoyen de l’action publique et la cohésion sociale ». Toutes les activités prévues sous cet objectif sont totalement réalisées. 35 conseillers municipaux formés sur les questions de justice sociale sont des partenaires avec lesquels le CEJP Togo poursuit des actions de consolidation de la cohésion sociale, et de l’engagement des citoyens en faveur de la justice sociale. Trente et cinq (35) formateurs régionaux formés dont neuf (9) conseillers municipaux, font partie du vivier de formateurs diocésains du CEJP Togo. Ils à leur tour formé 206 leaders communautaires (conseillers municipaux, chefs traditionnels, pasteurs, prêtres, imams, présidents des comités de développement de cantons, villages et quartiers) dont 15 femmes ; 390 autres acteurs locaux (parajuristes, commerçants, artisans, agropastoraux, conducteurs de taxi-moto, représentants des confessions religieuses, membres des Forces de Défense et de Sécurité, représentants des OSC locales) dont 82 femmes et 308 hommes. Tous ces acteurs formés se sont constitués en 14 Comités locaux de Gouvernance Participative (CLGP). Le CLGP est un cadre inclusif, constitué de toutes les composantes de la Commune (chefferie, élus locaux, Comité de développement des quartiers, comité villageois de développement, les jeunes, les femmes…), qui œuvre pour le renforcement de la participation citoyenne, et une meilleure prise en compte des besoins des communautés dans les plans, programmes et actions de développement de la commune. Les CLGP sont aujourd’hui considérés comme des tribunes communautaires de discussions, d’information sur les questions de décentralisation de participation citoyenne et de développement local. Quarante et deux (42) acteurs religieux formés sur l’approche 3B/4D de la cohésion sociale renforcent aussi les effectifs des formateurs régionaux du CEJP Togo. Avec l’appui financier de Misereor, les acteurs religieux formés issus de 7 communes ont formé à leur tour 248 acteurs communautaires dans 4 communes.

PLATEFORME DE DIALOGUE COMMUNAUTAIRE POUR LA COHESION SOCIALE

Financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et conjointement mis en oeuvre par le CEJP et le CRS (Catholic Relief Services), ce projet a pour objectif de renforcer la cohésion sociale, dans certaines communes qui ont connu des violences de nature sociale ou politiques, voire intercommunautaires (Sokodé, Mango) ou des zones à risques (Kpalimé). Résultats positifs : les dernières élections présidentielles de février 2020, n’ont pas connu de violences post-électorales dans ces zones considérées comme étant à risques.
La méthodologie utilisée lors des formations, est une méthodologie innovante initiée par le CRS dénommée « 3B/4D ». Les 3 B signifient « Binding » (Reconstruction intrapersonnelle), « Bonding » (Renforcement des relations au sein du groupe identitaire) et « Bridging » (Développement de la confiance entre deux ou plusieurs groupes identitaires). Les 4 D « Discover » (Découvrir), « Dream » (Rêver), « Design » (Concevoir), et « Deliver » (Réaliser) constituent l’approche valorisante où les rapports humains prospèrent là où il y a un regard positif. La combinaison des « 3B/4D » produit un résultat qui permet aux groupes identitaires, et aux communautés, de porter un regard introspectif sur les désaccords et les différends, de trouver un terrain d’entente, de collaborer dans l’intérêt mutuel et d’imaginer un avenir harmonieux bénéfique pour tous.
Ce projet a permis de constater la quasi-disponibilité et l’implication des autorités locales, l’adhésion des autorités religieuses ainsi que la collaboration effective des femmes et des jeunes avec les autorités locales. La cohésion sociale constitue un atout majeur qui facilitera la mise en oeuvre du présent projet.
Par ailleurs, ce projet a également permis au CEJP d’apprécier, grâce à des outils de mesure tel que le « baromètre de la cohésion sociale », le niveau détérioré du tissu social, tant sur le plan local que sur le plan national. Ajouté à ces activités, le volet de la cohésion sociale serait un avantage, un gain dans les efforts pour la réconciliation et le vivre-ensemble.

PROJET ACCES AUX DROITS
(I, II & III)

Les projets ACCES AUX DROITS des phases 1, 2 et 37 conjointement financés par MISEREOR et Secours Catholique Caritas France : dans la mise en oeuvre de ses différentes phases, les projets Accès Aux Droits ont permis aux bénéficiaires d’être plus éveillés sur leurs droits et devoirs, ainsi que sur les sujets portant sur la citoyenneté. De plus, les formations dispensées aux parajuristes sur les enjeux de la décentralisation, et le suivi de la mise en oeuvre du budget communal ont donné à ces derniers les outils nécessaires (livret sur la décentralisation, questionnaire « comment choisir son candidat ? ») pour sensibiliser à leur tour les communautés à la base sur ce qu’est la décentralisation, son objectif, ses enjeux, et comment choisir objectivement un candidat qui se présente à une élection locale. Ainsi, plus de 200 000 personnes ont été touchées lors de la mise en oeuvre des différentes phases depuis 2014 jusqu’en 2020. Les leçons tirées sont relatives aux efforts qui doivent continuer en ce qui concerne le changement de mentalité des populations, surtout rurales, notamment sur la nécessité d’avoir un droit de regard sur la mise en oeuvre du budget communal ainsi que la réalisation des ouvrages publics. En effet, lors de l’exécution des différentes phases du projet Accès aux droits, il nous a été donné de constater entre autres, que des populations considéraient encore certaines réalisations étatiques (écoles, centres de santé, route, etc.) comme étant des faveurs de l’Etat, cultivant et entretenant l’idée de l’Etat providence.